• La Chorale des Fêtes

     

    Jusqu'en 1963...

    A Enghien, comme ailleurs, la musique venait rehausser la pompe des cérémonies religieuses. En 1445, une chorale contribue à l’éclat des festivités : ... le chantre Jehan le Smet et plusieurs chanteurs à la grand messe le jour de la procession ...

    L’art du chant s’enseignait déjà à l’école de la ville.

    Dès le milieu du XVIe siècle il y avait une société de Sainte-Cécile qui, aux jours des solennités religieuses, exécutait à la paroisse les chants sacrés. Les enfants de chœur apprenaient l’art du chant grégorien. Il y eut d’abord trois choraux et ensuite un quatrième...

    Durant la période 1805-1837, outre le chantre et les choristes, on trouve au jubé un maître de plain-chant (Th. Berteau), un maître  de musique de grand renom (J. Duval), et plusieurs instrumentistes, J.B. Poulaert (violon), B. Cuvelier (basse), L. Dupuis (serpent), Fieremans, I. Vannerom...

    Dans son ouvrage Les Sociétés Chorales en Belgique, p. 96, Augustin Thys, relève pour Enghien : Société des Choeurs (1859-1861) - Cette réunion, présidée par M. H. Vekens, a été établie le 1er janvier 1859.

    La Chorale des FêtesUne chorale existait avant la restauration de l'église paroissiale, en 1963. Les La Chorale des Fêteschantres se tenaient au jubé, près des orgues. Benoît Vannesse en fut le dernier organiste, et Arthur Defraene, le chef de choeur. Parmi les choristes il y avait notamment Bernard Desclin, Gaston Huwart, Alphonse Blondiau (basse), Luc Tennstedt, François Maetens, Jean Cornet, Louis Van Snick,...(1). Les pères jésuites Lemailloux et Duval auraient également été chefs de choeur. Les jésuites français ont quitté Enghien en 1957 après 70 années de dévouement aux habitants d'Enghien, institutions et sociétés.

     

    Depuis 1965...

    Une chorale voit le jour après la restauration de l’orgue de l’église Saint-Nicolas, inauguré officiellement le 25 février 1965, par Marcel Druart, professeur au Conservatoire Royal de Mons. Elle portait, semble-t-il, le nom de Chorale Sainte-Cécile (encore en 1993, lors de la procession de la Saint-Jean). Au fil du temps et du fait de ses prestations aux grandes fêtes liturgiques, elle est devenue la chorale dite des fêtes.

    A noter que l'orgue dont il est question ci-dessus a été remplacé par un nouvel instrument Le Grand Orgue Detlef Kleuker qui a été inauguré solennellement le 21 mai 2017.

    Les premiers choristes sont : Guy Mertens, Jean Bauwens, Jean-Pierre Bauwens, le vicaire Leplat, M. Verstraete, l'abbé Jean Bronchain, et bien d'autres dont nous n'avons pas encore retrouvé les noms...(1) 

    Charles Ghilain en devient l'organiste.

    La Chorale des Fêtes est un chœur mixte à quatre voix composé de chanteurs amateurs dont certains ont cependant de bonnes bases musicales. Elle se produit surtout aux grandes fêtes liturgiques, telles que Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte,... et à d'autres occasions comme la procession de la Saint-Jean.

    La Chorale des FêtesPremier chef de choeur, Bernard Desclin est né à Hoves le 17 novembre 1906. Il a fait partie de la Fanfare Royale d’Enghien. Il jouait de plusieurs instruments dont notamment le tuba (1956, 1960). En 1937, il jouait du violon au sein de l’Union Symphonique d’Enghien.

    En 1971, il compose une messe à deux voix égales et basse. Cette messe a été créée pour la fête de Noël et porte le nom de Messe du Jubilé. Il adapte également  le Psaume 150 de César Franck, pour en permettre l’interprétation par la chorale. Il décède à Soignies le 3 juin 1990.

    La Chorale des FêtesBernard Desclin décide, compte tenu de son âge, de céder sa place. Michel Luyckx assurera la direction pendant plusieurs années.

    La Chorale des FêtesA ce dernier succède la dynamique Henriette Borchgraeve, épouse de Marc Quinet. La chorale, sous sa houlette, continue de progresser et d'étendre son répertoire... Que de joyeux moments, notamment lors des fêtes de Sainte-Cécile ! A la veille de la fête de Noël 2005, Henriette décide de passer le relais. Myriam Vandervelden-Duwijn, assure l’intérim en janvier 2006, mais, vu la lourdeur de la tâche, demande à être remplacée.

    La Chorale des Fêtes

    Unanimement les choristes sollicitent Michèle Bronchain, épouse de Pierre Buxant, qui accepte le poste et inaugure son avènement le 15 août 2006. Avec la complicité de son mari, bon musicien, les choristes progressent encore. Il les accompagne lors des répétitions hebdomadaires du lundi à l’aide de l’orgue synthétiseur acquis quelques années auparavant.

     

    Au fil du temps, la chorale persévère malgré les difficultés de recrutement. Elle maintient toutefois son effectif moyen de 60 membres. Certains font partie du Chœur d'Enghien qui se produit souvent dans le cadre du Festival musical d'Enghien (dont les activités ont été reprises par l'Orchestre Hainaut-Picardie).

     

    La Chorale des Fêtes

    La Chorale des Fêtes

     

    Charles Ghilain reste l’organiste attitré de la chorale. Il assure également les répétitions générales, et si nécessaire, la répétition du lundi.

    Le répertoire de la chorale est étendu : plus de 400 chants, cantiques, psaumes, et quelques œuvres classiques, dont l’Ave Verum de Mozart, le Choral Jésus que ma joie demeure, extrait de la Cantate BWV 147 de J.S. Bach, le Locus iste de Brückner, Tollite Hostias de Camille Saint-Saëns, etc.

    La Chorale des Fêtes s'est produite lors des cérémonies du baptême de la princesse Natasha-Sophie d'Arenberg le 26 avril 1997 et de celui de S.A.S. le prince Philip-Léopold d'Arenberg le 30 octobre 1999.

    Yves Delannoy, dans les Annales du Cercle Archéologique d'Enghien écrit notamment au sujet du premier :

    On baptise à Enghien... Chez les Capucins...

    L'officiant, relevant le désir des parents de faire baptiser du nom de Natasha leur premier né, marque celle-ci du signe de la croix, symbole et garant du plus grand amour qui soit, tandis que Madame Quinet fait monter bien haut l'admiration de la créature devant les merveilles du Créateur : Que tes œuvres sont belles!

    Après les Béatitudes, M.M. Quinet, avec un talent qui lui mériterait un premier prix de diction, dira les Intentions...

    Cette belle cérémonie permit aussi d'apprécier les talents de Mme Paul Bruyns, accompagnée par M. Michel Cuvelier dans l'Ave Maria de Schubert et un extrait du célèbre Messiah de Fr. Händel.

    Chorale et soprano furent vivement applaudis.

    et du second :

     

    La Chorale des FêtesAux abords de la chapelle de Notre-Dame de la Grâce se déploie la Chorale des Fêtes d'Enghien : une trentaine d'exécu­tants, blancs de chemisier ou chemise, noirs de jupe ou panta­lon, le tout sous la direction de Mme Marc Quinet.

    Au premier rang cependant il est deux sièges vides mais ... réservés.

    A onze heures, la cloche du couvent cesse ses envolées séculaires : l'arrivée de S.A.R. Philippe, Duc de Brabant et Prince de Belgique -le parrain- accompagné de sa fiancée. Melle Mathilde d'Udekem d'Acoz, fait se taire les discrètes conversations, amicales ici, familiales là...

     

    Puis ce seront la bénédiction de l’eau, la renonciation par les parrain et marraine au nom de leur filleul à tout ce qui pourrait le séparer de Dieu ou nuire au prochain, la profession de foi et enfin le baptême suivi de l’onction du Saint Chrême, tandis que Mme Louisa Ben Lounis chantait le célèbre Panis Angelicus de César Franck et, moins connu et très difficile, l’Ave Maria de Cherubini.

     

    Le 21 novembre 2010, Benoît Lobet, doyen d'Enghien, dans son blog écrit :

    La chance de célébrer

    La Chorale des FêtesLes chrétiens sont gens qui célèbrent. On a envie de dire : sont d'abord des célébrants, des liturges. La liturgie précède la théologie, elle en est une source, un "lieu" (locus) comme dit la Tradition. La liturgie n'est pas un ajout à une doctrine constituée par ailleurs; au contraire, elle est cette doctrine en son surgissement rituel. D'où la joie de célébrer, ce dernier dimanche de l'année liturgique, la solennité du Christ Roi, d'où la joie de célébrer cette royauté dont le trône est la Croix et la couronne, celle tressée d'épines.

    Samedi soir, un très grand nombre de scouts et de guides d'Enghien, des plus petits aux plus grands, avaient rejoint notre église pour cette célébration qu'ils avaient préparée avec soin. Et ce matin, à Bassilly, c'étaient les jubilaires (50 ans, 60 et 65 ans de mariage) qui étaient accueillis dans notre Eucharistie dominicale. Puis, de nouveau à Enghien, la Fanfare et la Chorale dite "des fêtes" célébraient, en même temps que le Christ Roi, la Sainte Cécile.

    Beaux moments que ceux-là, belles assemblées diverses, nombreuses, chantantes, priantes, jubilantes : l'Eglise comme on l'aime, la foi en son surgissement.

     

    (1) Tous renseignements à ce sujet sont les bienvenus !

     

    Sources :

    Ernest Matthieu - Histoire de la Ville d'Enghien
    Annales du Cercle Royal Archéologique d'Enghien - Yves Delannoy
    Michel Luyckx

    Wikipedia